jeudi 29 novembre 2007


Hommage à Garou, ce simple, qui pour faire advenir ses plus fols espoirs, accrochait au cou de sa poule tube de dentifrice et brosse à dents, afin que la vue de ces objets déclenchât une irrésistible poussée de canines dans le bec du gallinacée. Mais il n’a jamais vu ses rêves devenir réalité ; lui qui voulait tellement voler et voyager, il a péri d’une balle perdue, peut-être aussi de s’être approché trop près des rêves d’une petite fille ; il n’y a rien de plus fort que les rêves des gamines lorsqu’elles se croient chevalier, aviateur ou cow-boy. Le ciel du Mézenc s’emplit alors d’un soleil de plomb fondu, rocs, poussière et cactus se mèlent dans le bleu implacable. L’héroïne tient le héros dans ses bras et l’ange retrouve enfin ses ailes. Le western se mue en conte de fée* / la caméra fait un grand travelling / le road-movie se finit là. Quoi ! c’est déjà fini ! Tout finit bien trop vite, n’est-ce-pas, Thérèse ?
ps : Je veux revoir Lionel chanter Jailhouse rock en patois (« lo rock daus enjabiats » traduit en oc par Didier Perré), je veux revoir Marie, fine et chaloupée comme Joan Crawford dans Johnny Guitar, le Stetson un peu de travers, s’asseoir sur le bord de la table, je veux revoir la Ford Mustang, à fond sur les routes de campagne !

*Ou le conte de fées se camoufle en western…

"Rose et Garou - L'affaire des Narces" par la compagnie Latituds.

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